• 80 quartiers, dont à Blois, désignés par le ministre Blanquer pour constituer des cités éducatives à la rentrée 2019 : la logique des EPSF mise en oeuvre dès la rentrée sous couvert d'expérimentation !  
     
     

    Alors que dans tout le pays, par milliers, les enseignants se mobilisent pour exiger le retrait du projet de loi Blanquer, le ministre vient de rendre publique le 3 mai la liste de 80 quartiers retenus pour mettre en place des cités éducatives dès la rentrée 2019 (ce qui nécessitera l’accord des maires des communes concernées). Les quartiers Kennedy, Coty, Croix chevalier et Sarrazines à Blois font partie de cette liste et sont donc concernés. Le SNUDI-FO 41 s'est adressé à la DASEN afin de demander une audience à ce sujet (pour toute question, nous contacter au 07 68 01 58 16 ou à snudifo41@gmail.com).

    Le 26 avril 2018, dans le cadre du plan Borloo, était annoncé que les écoles et collèges de certains quartiers prioritaires « formeront une "cité éducative" mettant en réseau tous les acteurs et les lieux qui participent à l’éducation des enfants (centres sociaux, de loisirs, de santé…). Le pilotage de ces cités sera confié au chef d’établissement. L’autonomie de gestion et de budget devra permettre de stabiliser les équipes. Le turnover des enseignants, fléau de l’éducation prioritaire, pourra être régulé par des primes et des avantages décidés à l’échelle de l’établissement. » (les propositions-chocs du rapport Borloo - Le Monde du 26 avril 2018).  

    La logique des EPSF : placer les enseignants du 1er degré sous la tutelle du chef d’établissement 

    La mise en place de ces cités éducatives entre totalement dans le cadre de l’expérimentation élargie, inscrite dans le projet de loi Blanquer, et répond à la logique des EPSF, en particulier en plaçant les écoles et les enseignants sous la tutelle du principal du collège.  

    Le vade-mecum, que le ministère vient de publier, indique en effet que l’État procédera à« la désignation d’un principal de collège comme chef de file pour l’ensemble des établissements relevant de la cité éducative, et à ce titre déchargé d’une partie de la gestion de son établissement. »  

    Les écoles relevant d’une « cité éducative » seraient donc soumises à l’autorité d’un principal « chef de file », aussi appelé « principal du collège pivot ».  

    Le vade-mecum insiste sur le caractère dérogatoire du fonctionnement de ces cités éducatives : « L’enjeu est de conforter les marges d’autonomie des établissements pour mobiliser les équipes pédagogiques et mieux travailler avec les partenaires (parents, collectivités, acteurs économiques et sociaux, associations…). »  

    Ce principal aura à sa main un financement de 38 000 euros, le « fonds de la cité éducative », qui devra permettre de « mettre autour de la table tous les acteurs de l’enfance ».  

    Dans la logique des rythmes scolaires et des PEDT, il s’agit de prendre en charge tous les moments de la vie de l’enfant et de l’adolescent, et donc de mélanger pèle mêle l’école et le collège, mais aussi la Caisse d’allocations familiales (CAF), la commune, les associations, les entreprises locales recevant des élèves en stage…  

    Avec les cités éducatives, il s’agit de déroger aux statuts et à la réglementation nationale pour imposer un fonctionnement d’un nouveau type sous l’autorité du chef d’établissement du collège. 

    À l’instar des EPSF prévus par la loi Blanquer, la mise en place des cités éducatives nécessite que les maires des communes concernées donnent leur accord. Une convention doit être signée entre les maires et l’État.

     

    Les enseignants du premier degré de ces cités éducatives deviendraient des moyens mutualisés dont l’utilisation serait déterminée par cette convention signée par les maires et mise en oeuvre sous l’autorité du principal du collège en totale contradiction avec nos garanties statutaires de Professeur des Écoles.  

    Il s’agit, dans les faits, sous couvert d’expérimentation, de la mise en place sous l’autorité d’un chef d’établissement, lui-même sous la tutelle de la collectivité (ou des collectivités) cosignataire(s)) de la convention, d’un regroupement des écoles et collèges fonctionnant comme un établissement autonome.  

    Abandon de la mise en place des cités éducatives et des EPSF ! Ni amendable, ni négociable ! Retrait de la loi Blanquer !


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  • Une délégation du SNUDI-FO (Luc Bénizeau et Yvan Moquette) a été reçue vendredi 29 juin au ministère de l‘Éducation nationale par Mme Bourhis (cabinet du ministre) et de 2 représentantes de la direction générale des ressources humaines (DGRH), au sujet de la direction d’école.

    La délégation était mandatée par plusieurs milliers de collègues signataires de la pétition nationale du SNUDI-FO sur la direction d’école (à télécharger ci-dessous). Elle a fait part du sentiment d’exaspération générale, du ras le bol et de l’amertume de nos collègues adjoints chargés de direction qui ont tous constaté que les dispositifs de « simplification des tâches » ont abouti, dans les faits, à alourdir la charge de travail du directeur.

     

    Augmentation des décharges et du régime indemnitaire

    Elle est revenue en premier lieu sur la question des décharges de direction qui sont totalement insuffisantes pour bon nombre de collègues qui ont, de surcroit, subit la disparition des aides administratives cette année.

    Dans de nombreux départements, les 4 jours annuels pour les chargés d’école et les 10 jours pour les directions d’écoles de 2 et 3 classes ne sont même pas respectés. De même, la situation de nombreuses écoles accueillant des ULIS, UPEAA n’est pas prise en compte alors que la quasi-totalité du temps de décharge de ces écoles est «consommée» pour le fonctionnement de ces dispositifs.

    Enfin dans plusieurs départements, des DASEN refusent de comptabiliser comme des classes pour le calcul des décharges et du régime indemnitaire, les dédoublements des CP en REP et CE1 en REP+.

    Les collègues directeurs de ces écoles se retrouvent dans les faits avec plus de classes, plus d’enseignants et parfois moins de décharge, voire un régime indemnitaire diminué.

    La conseillère du ministre a reconnu que « cette situation était contraire à l’esprit du dispositif 100 % réussite », elle s’est engagée à veiller à ce que la réglementation soit appliquée pour les écoles d’une, deux ou trois classes.

    Pour autant, concernant la situation générale des décharges de directions, les représentantes du ministre ont considéré qu’il était «exagéré de prétendre que la situation s’était détériorée». Nos collègues apprécieront...

    La délégation a rappelé les revendications du syndicat concernant la reconnaissance financière de la fonction de directeur : 100 points d’indice pour tous !

     

    Réunions directeurs / IEN sur le temps de travail

    La délégation a souligné que les réunions de directeurs avec les IEN ne pouvaient se dérouler en dehors du temps de travail des collègues. Elle a fait part de son inquiétude à ce sujet et a saisi le ministère de situations particulières de départements dans lesquels, alors que ces réunions se déroulaient jusqu’à maintenant sur le temps des animations pédagogiques, les DASEN annoncent que
    dorénavant elles se tiendraient sur la base du bénévolat !!!

    Les représentantes du ministre se sont engagées à revoir ces situations.

     


    Répartition des élèves et des classes : respect du décret de 1989

    La délégation a aussi indiqué que dans de nombreux départements, le décret de 1989 concernant les prérogatives des directeurs d’école n’était pas respecté. Elle a rappelé que la répartition des élèves dans les classes, tout comme l’attribution des classes, sont établies par le directeur, après consultation du conseil des maîtres. L’IEN n’ayant aucune prérogative particulière en la matière. La mise en place du dédoublement des CP, qui ne figure dans aucun texte réglementaire, étant l’occasion de cette remise en cause du décret de 1989.

    La représentante du ministre a été obligée de reconnaître que nous avions raison sur ce point.

     

    Non au statut d’établissement !
    Non au directeur supérieur hiérarchique !

    Enfin, la délégation a souligné l’opposition du syndicat à l’instauration d’un statut juridique pour les écoles et (ou) d’un statut hiérarchique pour le directeur : pour le SNUDI-FO, aucune expérimentation, aucun statut de l’école et/ou du directeur ne donnera les postes nécessaires à l’augmentation des décharges indispensables ni ne mettra fin à la tutelle grandissante des collectivités territoriales dans l’école. Bien au contraire, ils placeraient le directeur sous la tutelle directe des élus politiques.

    Le directeur doit rester un enseignant adjoint chargé de direction. Il ne doit pas être isolé de ses collègues et devenir responsable de faire appliquer, par les enseignants, les exigences des collectivités locales.

     


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    Téléchargez notre dossier "Spécial directeurs" : 

    Télécharger « Spécial directeurs - 04-2018.pdf »

     

    Conséquence directe des dernières contre-réformes touchant l’école publique, la charge de travail des directeurs d’école ne cesse de s’alourdir :

    • la suppression de milliers de postes d’EVS –aide à la direction, en plus de jeter des milliers de salariés en situation précaire au chômage, a considérablement détérioré les conditions de travail des directeurs  ;
    • les tâches découlant de l’inclusion scolaire systématique se multiplient : convocation, organisation et compte rendu des équipes éducatives, transmission des GEVASCO, organisation de l’emploi du temps des AESH ou AVS, participation aux équipes de suivi, rédaction d’IP parfois source de tensions avec les parents…
    • les mesures dites de sécurité renforcée (Vigipirate, PPMS incendie, PPMS Attentat intrusion, PPMS risques majeurs) imposent aux directeurs de mettre en place des protocoles alors qu’ils n’en n’ont pas les compétences  ;
    • même si l’on peut se féliciter que la plupart des écoles (+ de 80 %) reviennent à la semaine de 4 jours, les PEdT demeurent. Les directeurs subissent de plein fouet les conséquences de la territorialisation de l’École : ingérence dans l’école des élus locaux, multiplication des réunions de concertation avec les mairies pour l’organisation du périscolaire…
    • le développement des applications (ONDE, LSUN, AFFELNET, IDEAL…) contraint les directeurs à sans cesse s’adapter et utiliser des outils toujours plus chronophages, parfois sans même disposer d’un ordinateur récent ou d’une connexion internet dans leur bureau !
    • la liaison école-collège et les dispositifs REP+ multiplient contraintes et réunions institutionnelles.

     

    Dans le même temps, le ministère et les inspecteurs d’académie multiplient les groupes de travail sur la «  simplification des tâches des directeurs  » qui ne répondent en rien aux revendications des directeurs. Pire encore, loin de viser à alléger les tâches de direction, ces réunions visent à organiser les missions des directeurs de manière différenciée suivant les académies, remettant ainsi en cause la réglementation nationale reposant sur le décret de 1989. Plus ces groupes de travail se déroulent, plus les conditions de travail se dégradent !
    Dans cette situation, ce n’est pas un statut de l’école et/ou du directeur qui pourrait, comme par magie, créer les postes nécessaires pour améliorer le régime de décharge ou attribuer une aide à la direction par école. Bien au contraire, un tel statut ne pourrait aboutir qu’à regrouper des écoles dans des établissements locaux d’enseignement avec un seul super-directeur, isolé de ses collègues et soumis encore plus à la tutelle des collectivités locales et du ministère.

    Le SNUDI-FO réaffirme que le directeur est un professeur des écoles qui n’a pas vocation à devenir la courroie de transmission du ministre voire des élus locaux pour faire passer les contre-réformes auprès des adjoints.


    Le SNUDI-FO n’accepte pas la dégradation continue des conditions de travail des directeurs. Le SNUDI-FO va demander audience au ministre Blanquer pour porter les revendications ci-dessous, en premier lieu celle de l’abaissement significatif du seuil d’attribution des décharges, seuil qui demeure largement insuffisant et ne permet pas aux directeurs de remplir correctement leurs missions. 


    Il invite tous les PE : directeurs d’école et adjoints à signer massivement la pétition que le syndicat ira porter au ministre :

    https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdBXG0rZa61r3em0aJcqYSFFpQLUMWcoGtyMSKt0-0h3L_Z-A/viewform?usp=send_form

    Ou sur papier à nous retourner à snudifo41@gmail.com :


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  • En 2017, les directeurs seront-ils placés sous la tutelle des mairies ?

    Le SNUDI-FO s'y oppose !

    Abandon du projet de décret ministériel sur l'évaluation.

     

    Jugez plutôt ce que signifierait la mise en œuvre du projet :


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