• Rythmes scolaires : ce que permet le décret Blanquer

    Le décret Blanquer tourne le dos à l’exigence d’une semaine de 4 jours pour tous (lundi, mardi, jeudi, vendredi) sur tout le territoire national, sur 36 semaines.

     

    En effet, s’il avait semblé répondre à une aspiration des enseignants très majoritairement favorable au retour à la semaine de 4 jours pour en finir avec la réforme des rythmes scolaires, ce décret permet à chaque commune d’établir des horaires hebdomadaires particuliers en modifiant le calendrier scolaire national à sa guise et en revenant en particulier sur les 36 semaines d’enseignement ; le ministre évoquant lui-même la possibilité d’aller jusqu’à 40 semaines.

    Pourtant des milliers de PE signent des pétitions pour exiger 4 jours pour tous (lundi, mardi, jeudi, vendredi), dans toutes les écoles, sur tout le territoire national, sur 36 semaines. C’est cette exigence que porte FO.

    D'ailleurs, à Blois, des dizaines de collègues se sont joints à FO afin de revendiquer le retour à un cadre National.

     

    FO, contrairement à d'autres organisations syndicales, a voté contre ce décret qui poursuit l’offensive contre notre statut de PE, de fonctionnaire d’État

     

    L’article 2 du décret indique que « ces dérogations peuvent s’accompagner d’une adaptation du calendrier scolaire national dans des conditions dérogeant à l’article D.521-2 accordées par le recteur d’académie ». Les communes pourraient instaurer « des semaines de 8 demi-journées comprenant au moins cinq matinées ou sur moins de vingt-quatre heures hebdomadaires ».

    Chaque commune pourrait déroger au calendrier scolaire national des 36 semaines de classe fixant les congés scolaires. Le décret ouvre la voie à des calendriers locaux par école dépendant de chaque PEdT.

    Ainsi à Fos-sur-Mer, le maire entend limiter la classe aux seules matinées, avec récupération sur les congés scolaires.

    A Blois, il est évoqué la possibilité de réduire la durée de la journée scolaire, avec récupération sur les congés.

     

    Dans ces conditions, comment garantir le droit à mutation si chaque territoire est soumis à un calendrier scolaire différent et donc à une définition particulière des obligations réglementaires de service ?


    Comment garantir le respect des obligations réglementaires de service du corps des PE notamment pour les titulaires-remplaçants, les compléments de service et les postes fractionnés, sauf à aggraver davantage l’annualisation dont ils sont déjà victimes ?...

     

    Le SNUDI-FO défend la position majoritaire des PE pour la semaine de 4 jours pour tous (lundi, mardi, jeudi, vendredi), dans toutes les écoles, dans toutes les communes, sur 36 semaines !
    • maintien de la définition nationale des dates de congés scolaires sans possibilité de dérogation  ;
    • abandon des PEdT, non à l’ingérence des élus, non à la confusion scolaire/périscolaire, abrogation des décrets Peillon/Hamon

     

    Le SNUDI-FO appelle les PE à amplifier la campagne de motions, de pétitions sur ces revendications.


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  • Groupe de travail du Sénat :

    Retour des 4 jours et demi,

    Suppression d’au moins 2 semaines de congés

    Fin du calendrier national, renforcement du PEDT…

    Les « recommandations » du groupe de travail du Sénat ne doivent pas voir le jour !

     

    Le groupe de travail du Sénat sur les rythmes scolaires a présenté ses recommandations. Jugez sur pièce.

    Ajouter deux semaines de travail :

    « Conserver le principe dune semaine scolaire dau moins 4 jours et demi à lécole élémentaire. » (recommandation n°3) ou à défaut, imposer une «définition dun maximum horaire de 5 h 30 denseignement par jour, impliquant une réduction à due concurrence (sic) des vacances scolaires ».

    « Revoir le calendrier scolaire en confiant la définition aux recteurs de région académique, avec une durée minimale de 38 semaines de classes» (recommandation n°5).

    L’objectif est clair : remettre en cause les congés scolaires pour les réduire d’au moins deux semaines et disloquer le calendrier national.

    Chaque recteur définirait son propre calendrier scolaire, avec possibilité pour les « acteurs locaux » de le remodifier, de l’adapter localement en fonction des contraintes et des politiques locales.

    Déjà, les recteurs des académies de la zone B projettent de modifier les congés de printemps en dérogeant au calendrier scolaire national en dehors de tout arrêté ministériel. C’est le cas du recteur de l’académie d'Orléans-Tours qui a décidé d’un nouveau calendrier scolaire pour l’année en cours.

    Renforcer la tutelle des élus locaux via le PEDT :

    « Donner davantage de liberté aux acteurs locaux (élus politiques, représentants de parents… NDLR) pour élaborer les emplois du temps scolaire» (recommandation n°4). Les enseignants de chaque école se verraient imposer localement l’organisation non seulement de la semaine, mais également de la journée scolaire (rythmes, ½ journée libérée, vacances scolaires…).

    « Faire du PEDT le document d’orientation des politiques éducatives locales » (recommandation n°9). Ce serait la fin de la liberté pédagogique individuelle et de l’indépendance de l’enseignant pour le placer sous la tutelle des élus locaux qui élaborent le PEDT. Rappelons qu’avec PPCR (décret du 10 mai 2017), nous serons dorénavant évalués sur notre capacité à

    « contribuer à l’action de la communauté éducative et coopérer avec les parents d’élèves et les partenaires de l’école ».

    Chacun comprend que si ces « recommandations » sur les rythmes scolaires étaient mises en œuvre, les enseignants du premier degré deviendraient les employés des collectivités territoriales qui détermineraient les jours de travail, les congés, la pédagogie et nous évalueraient…

    À l’instar de la loi El Khomri et des ordonnances Macron sur le Code du travail, c’est l’inversion de la hiérarchie des normes appliquée à l’école; un nouveau pas dans la dislocation de l’école publique et la remise en cause de notre statut national d’enseignant fonctionnaire d’État serait franchi.

    À l’opposé, le rétablissement d’une organisation de la semaine scolaire unique nationalement, de 4 jours pour tous sur 36 semaines garantira le respect de notre statut d’enseignants fonctionnaires d’État et des droits qui y sont liés.

    C’est ce qu’exprime cette lame de fond qui en quelques jours a abouti à ce que « ce sont finalement plus de 43 % des communes qui ont choisi la semaine de quatre jours dans les écoles publiques, dès la rentrée 2017 »  (communiqué de l’AMF du 18 septembre).

    Le SNUDI-FO demande au ministre de ne pas retenir les recommandations du Sénat

    Non à la territorialisation de l’Éducation nationale

    Rétablissement d’une semaine de 4 jours sur tout le territoire national, pour tous, sur 36 semaines

    Abandon des PEdT

    Abrogation des décrets Peillon, Hamon et Blanquer !


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